La production d’énergie primaire en net recul
D’après la dernière note de conjoncture énergétique que vient de publier le ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie (Medde), la production nucléaire française a fléchi de 9,7% en août 2012 par rapport à août 2011. En cause ? Le niveau particulièrement bas du coefficient de disponibilité (Kd) des centrales nucléaires (67,4% contre 80,7% sur l’ensemble de l’année 2011). Par conséquent, la part du nucléaire dans la production totale d’électricité perd 3 points et passe, en un an, de 82 % à 79 %.
Du côté des énergies renouvelables électriques, l’évolution est plus contrastée : si l’éolien reste sur une tendance haussière (+31% sur un an), l’hydraulique, victime notamment d’un déficit pluviométrique, baisse (-6,9% par rapport à août 2011).
Au total, la production d’énergie primaire du mois d’août 2012 chute pour le quatrième mois consécutif (-9,3% par rapport à la même période il y a un an).
Un recours record aux centrales à charbon
Conséquence de cette moindre disponibilité du parc nucléaire et du déficit pluviométrique : le recours massif aux centrales à charbon. D’après le rapport de conjoncture énergétique, « il faut remonter à 2004 pour trouver un niveau supérieur en août ». Au total, ce sont 474 milliers de tonnes de charbon qui auront été utilisées pour la production d’électricité.
Une baisse du taux d’indépendance énergétique
Parallèlement à cette baisse de la production, la consommation d’énergie primaire elle aussi décroît (-6,6%). Cependant, ce décrochage étant plus important du côté de la production que du côté de la consommation, le taux d’indépendance énergétique1 perd un point et demi par rapport à août 2011 pour s’établir à 48,2 %.
1L’Insee donne la définition suivante du taux d’indépendance énergétique : « Le taux d’indépendance énergétique est le rapport entre la production nationale d’énergies primaires (charbon, pétrole, gaz naturel, nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables) et la consommation en énergie primaire, une année donnée. Ce taux peut se calculer pour chacun des grands types d’énergies ou globalement toutes énergies confondues. Un taux supérieur à 100% (cas de l’électricité) traduit un excédent de la production nationale par rapport à la demande intérieure et donc un solde exportateur ».
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