Le récent baromètre de compétitivité énergétique établi par KPMG et l’Institut Choiseul a décerné la palme d’or à la France pour la qualité de son électricité. Mais n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt, comme en témoigne sa 93e place sur 146 en termes de qualité du mix ? En plein débat sur la transition énergétique, cette étude revêt une importance particulière et ne manquera pas d’animer les échanges. Synthèse.
Qualité de l’électricité : la France triomphante
Sur les 146 pays étudiés, la France arrive en tête pour la qualité de son électricité, sa disponibilité et son accès. Elle partage cette première place avec la Corée du Sud.
Afin d’établir ce classement, 4 critères ont été pris en considération :
– Le taux d’accès à l’électricité ;
– La consommation d’électricité par habitant ;
– La part des pertes dans la génération électrique ;
– La part du nucléaire dans la génération électrique.
D’après l’étude, la performance hexagonale est la conséquence directe d’un parc nucléaire important. «Nous avons considéré l’existence et la taille d’un parc nucléaire dans un pays comme un apport positif à la sécurité d’approvisionnement», justifie Wilfrid Lauriano do Rego, Responsable du secteur Energies & Ressources Naturelles chez KPMG, et co-responsable du baromètre.
Mix énergétique : le bouquet fatal
Il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéïenne dit l’adage. La France affiche, de fait, une médiocre 93e place pour la qualité de son mix énergétique. Le revers de la médaille préalablement gagnée. Raisons invoquées ? Forte dépendance aux importations d’énergies fossiles, faible part d’énergies renouvelables dans le bouquet énergétique, et fragile indépendance énergétique.
Classement général : l’honorable neuvième place
Au total, ce sont treize indicateurs, répartis en quatre catégories, qui ont été pris en considération pour établir la compétitivité énergétique des pays. Le modèle tricolore, triomphant dans sa qualité électrique, décevant dans son mix et médian dans sa compatibilité environnementale paraît, somme toute, équilibré et satisfaisant. La France intègre le top 10 mondial, avec une honorable 9e place.
Le podium, lui, consacre les pays du Nord : la Norvège, le Canada et l’Islande sont respectivement d’or, d’argent et de bronze. Les autres pays d’Europe nordique les talonnent : le Danemark échoue au pied du podium, tandis que la Suède se place 5e, et la Finlande 9e, ex-æquo avec la France.
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