Le 22 janvier dernier, à l’occasion de leur visite sur le site nucléaire de Taishan (province du Guangdong), Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur, Luc Oursel, Président du Directoire d’AREVA, et Henri Proglio, Président Directeur Général d’EDF, ont pu constater l’avancée significative des travaux de construction des deux réacteurs EPR en Chine.
Une étape significative a été franchie
Avec l’achèvement, fin 2012, des opérations de mise en place de la cuve du réacteur et l’introduction des quatre générateurs de vapeur et du pressuriseur à l’intérieur du bâtiment réacteur, le chantier de construction du réacteur n°1 est entré dans une nouvelle phase. “La fin de l’installation des composants lourds est une étape majeure dans la construction du premier réacteur EPR en Chine. Réalisée en seulement 38 mois depuis la pose du 1er béton, elle montre que le chantier se déroule dans des conditions exemplaires » a déclaré Luc Oursel, à l’issue de la visite du chantier.
Le REX bénéfique des autres chantiers EPR
Le Président du Directoire d’AREVA a tenu à rappeler que ces travaux ont su bénéficier de l’expérience acquise sur les autres chantiers EPR en Finlande (Olkiluoto 3) et en France (Flamanville 3). A titre d’exemple, le soudage du circuit primaire a pu être achevé avec un gain de temps de près de 30 % par rapport au chantier de construction scandinave. Autre fait marquant, la durée entre le premier béton et la pose du dôme sur le réacteur n°1 de Taishan a été réduite à 24 mois comparativement au chantier de Flamanville 3.
Un transfert de compétences et de technologies en débat
Alors qu’Henri Proglio a tenu à souligner une « collaboration équilibrée entre Français et Chinois », plusieurs sources se sont récemment fait l’écho d’accords secrets et de transferts de technologies entre EDF, AREVA et le groupe chinois CGNPC. Dans un entretien au Figaro économie, la ministre du Commerce extérieur est revenue sur cette polémique, affirmant que « L’Etat était informé de l’accord (…) et EDF et Areva ont bien compris la nécessité de coopérer pour remporter des marchés ». Elle a rappelé que « pour obtenir des marchés, il faut accepter certains transferts de compétences et de technologies à condition qu’ils soient parfaitement encadrés et maîtrisés par les entreprises et l’Etat. »
Ainsi, pour espérer devenir un partenaire incontournable sur le marché chinois, il faut savoir faire des concessions. N’oublions pas que la Chine, dont la production énergétique est encore dominée à 70% par le charbon, est le pays qui construit le plus de centrales dans le monde…Et la France souhaite se positionner aux avants postes, en commençant par les tranches 3 et 4 de Taishan. À suivre…
Source : Communiqué de presse AREVA
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