Que manque-t-il aux scooters électriques pour percer ?

Avec l’arrivée en France en 2011 et 2012 de nombreuses entreprises proposant la location de scooters électriques, on s’est mis à rêver de ce nouveau moyen de transport urbain, tissant le lien entre le Velib et l’Autolib. Plus d’un an après, pourquoi le scooter électrique reste-t-il encore confidentiel dans nos grandes villes et comment le rendre facile d’accès ?

L’approche traditionnelle est-elle inadaptée ?

Scoot-E, Scootlib, Wattmobile… beaucoup de ces nouveaux services de location de scooters électriques ouverts récemment à Paris, Marseille ou Lyon proposent leurs services moyennant un prix réduit et plusieurs bornes de recharge urbaines. Idéal pour flâner dans la ville quelques jours, ils passent néanmoins à côté du problème principal des résidents : le transport intra-urbain de proximité.

Que ce soit pour combler la distance qui reste entre l’arrêt de bus et son travail ou aller rapidement dans une partie de la ville où aucun métro ne nous amène directement, ce sont pour ces courts trajets que l’usage des scooters électriques est le plus pertinent. En effet, un trajet en voiture sur deux fait moins de 3 km. Et aujourd’hui, force est de constater que l’offre proposée est incomplète sur 2 points fondamentaux :

• Les locations sont facturées au minimum à la journée et non à l’heure, voire à la demi-heure. Si le coût d’une journée de location pour un vélo (~1€) ne justifie pas que l’on propose une durée inférieure, ce n’est plus le cas pour un scooter ! (25€)
• Les trajets « aller-simple » ne sont pas prévus : il n’est pas possible de prendre le scooter à un endroit pour le rendre à un autre.

Une offre simple, facile et peu onéreuse permettrait de démocratiser l’utilisation de ces scooters. Zoom sur une initiative prometteuse outre-Atlantique :

ScootNetwork : la simplicité d’utilisation avant tout !

 ScootNetwork propose un concept original pour simplifier l’utilisation de sa flotte électrique. Une fois son compte créé, l’utilisateur trouve la borne la plus proche via l’application mobile mise à disposition. Il connecte ensuite son smartphone au scooter pour le déverrouiller puis afficher des informations pendant la conduite et enfin payer. De plus, il peut le laisser dans une autre borne que celle de départ.

Un concept novateur au service de la mobilité électrique, avec des tarifications à l’heure. Encore faut-il avoir pensé à recharger son smartphone…!