Le 29 janvier dernier, le Comité stratégique de la filière nucléaire a officiellement lancé le fonds de modernisation des entreprises nucléaires. Doté d’un budget de 133 millions d’euros, majoritairement financé par la Banque publique d’investissement et les poids lourds du secteurs (EDF et AREVA en tête), ce fonds a pour vocation de consolider les entreprises de l’industrie nucléaire française et de les aider à se positionner sur les marchés à l’export.
L’avenir industriel de la France
D’après la Ministre de l’Énergie, Delphine Batho, ce soutien à la filière nucléaire n’est en rien antinomique avec la fermeture annoncée du CNPE Fessenheim. Dans le mix énergétique de demain, l’atome continuera d’occuper une place prépondérante. Dans nos emplois, aussi. En effet, comme a tenu à le souligner le Ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, la filière, qui emploie actuellement 220 000 salariés directs, table sur 110 000 recrutements à l’horizon 2020. L’avenir industriel de la France passera, inévitablement, par le nucléaire.
Un enjeu considérable à l’export
D’après les chiffres du Ministère du Redressement productif, la filière réalise un chiffre d’affaires cumulé de 46 milliards d’euros, dont 5,6 milliards à l’export. L’objectif affiché est de “structurer l’équipe de France du nucléaire” afin de promouvoir notre savoir-faire à l’international. L’avenir de l’industrie ne peut s’envisager, de fait, sur le seul marché domestique. Gardons à l’esprit que c’est en Chine, désormais, que se construisent le plus de centrales. Et comme l’a rappelé Luc Oursel, Président du Directoire d’AREVA, lors de sa visite sur le site nucléaire de Taishan, il y a là-bas “une très belle opportunité pour des partenariats avec des entreprises françaises”.
En plein débat sur la transition énergétique, le message est fort : l’avenir industriel français passera par le nucléaire. “C’est quand même une bonne nouvelle pour la France que nous ayons une filière performante, exportatrice, technologiquement très innovante, et qui recrute massivement” a tenu à rappeler Arnaud Montebourg. Dans une période où les médias nous rappellent quotidiennement l’état de sinistrose avancé dans lequel se trouve notre industrie, automobile en tête, on ne peut qu’acquiescer.
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