Faut-il taxer le diesel au même niveau que l’essence ? Voilà une question qui occupe le gouvernement, qui préoccupe les économistes et qui inquiète les français.
Si une grande majorité des français (à plus de 72%) n’est pas favorable à cette mesure, la Cour des comptes y voit, à l’heure où le gouvernement doit trouver de nouvelles recettes et réduire ses dépenses, un manque à gagner important. En effet, la suppression du régime fiscal dérogatoire du diesel pourrait générer un revenu de 7 milliards d’euros par an pour l’Etat.
Les écologistes défendent cette mesure avec ferveur, pointant le caractère très polluant du diesel, et s’appuyant notamment sur les études concernant les effets du diesel sur la santé. L’OMS a d’ailleurs reconnu en 2012 le diesel comme un « cancérogène certain pour l’homme ».
Néanmoins, la position du ministre du redressement productif et du ministre des transports est toute autre. Ces derniers s’interrogent sur les conséquences d’une telle mesure sur la compétitivité du secteur des transports et de l’automobile. Il s’agit là d’une question plus que jamais épineuse, notamment si l’on tient compte des nombreux emplois directs et indirects qui en dépendent.
En attendant de trouver une réponse, le gouvernement, par l’intermédiaire de sa ministre de l’écologie et du développement durable, Delphine Batho, temporise et se contente d’annoncer « une convergence progressive des fiscalités de l’essence et du diesel » sans indiquer si les premiers éléments de ce rééquilibrage seront repris dans la loi de finances 2014…
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