Ce 19 mars 2013, le gouvernement britannique a accordé à EDF un permis de construire pour deux réacteurs EPR sur le site d’Hinkley Point, dans le Sud-Ouest de l’Angleterre. Ce ‘Go’ administratif est une étape importante pour le chantier, même si la route est encore longue avant la mise en production des réacteurs.
L’aboutissement de plusieurs années de travail
Dans un communiqué, EDF a déclaré que « la décision d’accorder à EDF Energy l’accord pour construire une nouvelle centrale nucléaire à Hinkley Point est la concrétisation de trois années de construction avec les collectivités et une année d’études par le UK Planning Inspectorate ».
Il s’agit du premier permis de construire accordé par l’Angleterre pour une centrale nucléaire depuis 1995, a indiqué le département britannique de l’Energie et du changement climatique.
Le projet vise à construire deux réacteurs EPR disposant en tout d’une puissance de 3.260 MW, qui permettront d’assurer 7% de la consommation électrique totale de la Grande-Bretagne pendant 60 ans ou plus.
D’autres négociations en cours avec le gouvernement britannique
EDF et Londres doivent encore négocier un prix garanti de l’électricité sur une longue période, qui permettrait au groupe de rentabiliser son investissement (le coût du programme est estimé à 16,5 milliards d’euros). Henri Proglio, PDG d’EDF, avait assuré en février : « Nous n’irons pas sans garantie formelle de rentabilité de nos investissements« . Le groupe espérait un accord avant la fin du premier trimestre 2013, mais aucune annonce n’a été faite à ce sujet pour le moment.
EDF cherche un nouveau partenaire
Début février, le britannique Centrica a annoncé son retrait du programme. Centrica, énergéticien britannique, était alors l’unique partenaire d’EDF et disposait d’une option de 20% dans le projet. Ce choix avait été justifié au regard de l’augmentation des coûts et de retards dans le calendrier.
EDF se retrouve pour l’instant seul face un défi industriel et financier de taille (le projet est tout de même estimé à 16 milliards d’euros). Le groupe va probablement solliciter de nouveaux capitaux. Les rumeurs évoquent notamment des discussions avec l’électricien China Guangdong Nuclear Power Group (CGNPG).
Il sera sans doute plus simple pour EDF de trouver un ou des investisseurs une fois les négociations avec le gouvernement britannique terminées. Ensuite, les travaux pourraient commencer.
EDF ambitionne de construire au total quatre réacteurs de type EPR au Royaume-Uni. Le site de Sizewell C, dans l’Est de l’Angleterre, accueillerait les deux autres réacteurs, mais EDF n’a pas encore obtenu de permis de construire pour ce second site.
Source : Communiqué de presse d’EDF
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