En mars 2011, l’accident de Fukushima au Japon a rappelé au monde entier que le nucléaire n’est pas sans risque et qu’il doit être fortement encadré et contrôlé. En France c’est le rôle de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Créée en 1973, c’est une « Autorité administrative indépendante » des pouvoirs publics et des industriels depuis 2006 dont les travaux sont réalisés à la fois par des experts de l’ASN, mais également par des experts externes.
Sûreté, radioprotection et sécurité
L’Autorité a de multiples missions. Tout d’abord, c’est un puissant outil de contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection des quelques 150 installations nucléaires que compte notre pays (notamment les 58 réacteurs français) mais également du nucléaire de proximité (radiologues, dentistes …). Elle délivre les autorisations et contrôle la conformité et le respect des procédures de sécurité (inopinées, réactives, décennales).
La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques et des mesures d’organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l’arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base, ainsi qu’au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets. La radioprotection, quant à elle, est la protection contre les rayonnements ionisants, c’est-à-dire l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements produits sur les personnes, directement ou indirectement, y compris par les atteintes portées à l’environnement. Enfin la sécurité nucléaire comprend la sûreté nucléaire, la radioprotection, la prévention et la lutte contre les actes de malveillance, ainsi que les actions de sécurité civile en cas d’accident.
Information et sensibilisation
L’ASN participe aussi à la gestion des crises et vise à anticiper des scénarios catastrophes. Elle organise de nombreux exercices et publie chaque année un rapport global sur la sûreté nucléaire et la radioprotection, destiné notamment au Parlement. Ce rapport rend compte de son activité, de ses missions et de l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France.
A titre d’exemple, l’ASN a demandé à l’Institut de la radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de chiffrer le coût d’un potentiel accident nucléaire en France. Les conclusions délivrées fin mars 2013, chiffrent le coût entre 120 et 400 milliards d’euros. Cette demande participe ainsi de la mission d’information et de sensibilisation du grand public que s’est fixée l’ASN.
D’importants moyens dédiés
En 2011, l’État a consacré près de 150 millions d’euros à la transparence, à la sûreté nucléaire et à la radioprotection. L’ASN représente à elle seule près de 45% de ce budget avec une dotation de l’ordre de 68 millions d’euros. L’Autorité compte aujourd’hui environ 450 salariés répartis entre des agents fonctionnaires, contractuels et des agents mis à disposition par des établissements publics (Assistance public, CEA, IRSN …).
Le nucléaire est l’un des fleurons de l’industrie française. Pour son bon fonctionnement et la sécurité de tout un pays et plus largement du contient européen, il se doit d’être étroitement encadré et expliqué. C’est ce rôle qu’assure l’ASN au nom de l’Etat.
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