Ces derniers temps, l’électrique a le vent en poupe, que cela soit dans ses modes de production que dans sa consommation . La ville de Genève s’y est d’ailleurs sérieusement penchée au point de tester un système de recharge rapide pour sa ligne de bus électriques entre l’aéroport et le centre des expositions. Focus sur cette nouvelle.
Nombreuses sont les villes qui expérimentent ou même utilisent des bus électriques. Mais, à y regarder de plus près, l’initiative de Genève se démarque.
En effet, en collaboration avec ABB (Leader mondial dans les technologies de l’énergie et de l’automation) et dans le cadre d’un projet de démonstrateur, la ville teste des bus électriques « sans fil ». Adieu donc les kilomètres de lignes électriques suspendues au-dessus de la chaussée à la façon, par exemple, des infrastructures nécessaires pour un tramway.
Un concept technologique innovant
Pour réussir ce tour de force, ces bus électriques s’appuient sur un concept de recharge électrique rapide et à haute capacité intégré aux abribus. Concrètement, certains abribus le long du trajet se transforment alors pendant un temps très bref (idéalement une quinzaine de secondes) en des stations de recharge électrique. Pour ce faire, les bus sont munis d’un bras mobile guidé par laser qui vient se connecter automatiquement à la station de recharge et faire le « plein » de manière autonome.
Cette technologie permet donc de rouler propre (sans émission de CO2 et sans pollution sonore) tout en ne nécessitant que très peu d’aménagement de l’espace urbain (en comparaison avec les lignes de bus électriques filaires).
Une initiative non isolée
D’autres territoires ne sont pas en reste quand il s’agit d’expérimenter les bus électriques sans fil. La ville de Mannheim notamment, dans le sud-ouest de l’Allemagne teste une solution de recharge sans fil de Bombardier Transport (division ferroviaire du géant canadien du transport et de l’aérospatiale). L’objectif est similaire à celui de Genève : s’affranchir des lignes électriques suspendues.
Néanmoins, le système de recharge va un cran plus loin : plus besoin du bras mobile, il est basé sur une transmission d’énergie par induction lors des arrêts aux abribus.
Si les bus se mettent au « sans fil » avec des systèmes de recharge plus en plus ingénieux et de moins en moins impactant pour l’espace urbain, pourquoi ne pas rêver d’une infrastructure similaire pour des voitures électriques rechargées par induction le long de leurs trajets ? Peut-être l’objet d’un futur article Energystream dans quelques années !
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