Depuis mardi dernier, new-yorkais et touristes ont vu pousser dans les parcs et certains quartiers de drôles de fleurs à hélices… Entre mobilier urbain et art contemporain, ces nouvelles venues ne sont pourtant pas que décoratives : il s’agit de chargeurs de portables solaires.
Issus de la collaboration entre AT&T, le designer Pensa et une start-up spécialisée dans l’énergie solaire mobile, Goal Zero, ces chargeurs sont pour l’instant en phase de test.
Le partenariat conclu avec la ville de New-York prévoit l’installation de 25 chargeurs, pour une période de 3 à 4 semaines chacun, jusqu’en octobre. Si l’expérience est concluante, elle sera pérennisée – voire étendue à d’autres villes.
Chaque borne permet le chargement simultané de 6 appareils, de jour comme de nuit : une batterie en lithium permet de garder en réserve l’énergie accumulée la journée. Il faut compter en moyenne deux heures pour recharger entièrement une batterie et moins de 30 minutes pour gagner 30% de charge.
Le choix de la ville de New-York est sans doute l’une des conséquences les plus inattendues de l’ouragan Sandy. Le drame a mis en lumière la dépendance aux nouveaux moyens de communication ; dans une ville alors privée d’électricité, les médias ont relayé les images de new-yorkais partageant des générateurs ou marchant des kilomètres pour recharger téléphones et ordinateurs.
Le projet vise donc à offrir une énergie alternative gratuite, disponible en toutes circonstances.
Mais au-delà de l’aspect confort ou utilitaire, le projet dénote également la volonté des opérateurs de mieux exploiter les nouveaux usages, comme l’exprime clairement AT&T : les gens téléphonent de moins en moins, mais échangent de plus en plus de données, dont la monétisation est un enjeu de poids. En nous permettant d’être le plus connectés possibles, l’opérateur sert donc ses objectifs de développement – tout en innovant.
Et si cette innovation profite au consommateur, souhaitons que le projet traverse l’Atlantique rapidement !
2 thoughts on “New-York, la ville où les portables ne dorment jamais”