« Smart cities » : en route vers 2025 !

Dans un nouveau rapport réalisé par l’Economist Intelligence Unit (EIU) et commandé par Citi, la compétitivité des 120 plus grandes villes du monde à l’horizon 2025 est passée au crible. Si les villes occidentales continuent de demeurer  les plus smarts, leurs consœurs asiatiques progressent fortement rattrapant progressivement leur retard… à la bonne heure !

Palmarès et tendances

Comment mesure t-on le niveau de compétitivité d’une smart city ? Celle-ci  est mesurée en fonction de 32 indicateurs construit autour des axes suivant : puissance économique, capital physique, maturité financière, institutions, capital humain, attrait mondial, caractère social et culturel, et leur gouvernance environnementale et leurs risques naturels.

Sans surprise, les villes d’Amérique du Nord et d’Europe prédominent le palmarès des villes les plus compétitives à l’échelle mondiale. Et ceci malgré une croissance faible. De leur coté, les grandes villes des pays émergents, notamment asiatiques, améliorent leur compétitivité et s’installent dans le classement du top 20.

Les États-Unis avec 6 villes figurant dans le top 20 restent leader. L’Europe continue en 2025 d’être un pôle regroupant les villes parmi les plus compétitives et smart de la planète. On distingue toutefois une nette fracture entre les villes du nord-ouest de l’Europe, en tête, et le reste de l’eurozone.

Les villes asiatiques progressent nettement dans l’ensemble, poussées par une croissance forte et des opportunités business de plus en plus importantes. De réels contrastes entre les villes demeurent néanmoins selon leur niveau de développement économique. La Chine brille par son absence, dont la 1ère ville, Shangaï, occupe seulement la 38ème place. Les efforts à fournir par les cités urbaines de l’empire du milieu restent encore important pour rattraper leur retard.

Les facteurs clés de la compétitivité

Etre une smart city cela se travaille ! Trois facteurs clés source de compétitivité ressortent de ce rapport :

• Un haut niveau de revenu, qui se révèle être une condition quasi-indispensable à la compétitivité d’une ville. Cette conclusion vient confirmer les études actuelles(1) qui soulignent le parallèle entre le coût de la vie élevé d’une ville et sa compétitivité.
• L’accès et la qualité des infrastructures portuaires, un point commun à l’ensemble des villes du top 50.
• Et enfin, une croissance démographique forte allant de pair avec une progression importante en matière de compétitivité.

Et l’énergie dans tout ça ?

Le peu de critères environnementaux pris en compte dans cette étude ne suffisent pas  pour pouvoir tirer des enseignements significatifs. On restera donc sur notre faim. A noter toutefois que ce rapport souligne le caractère indispensable d’une gouvernance environnementale et énergétique forte pour maintenir la compétitivité d’une ville sur le long terme. À bon entendeur…