La démocratisation des véhicules électriques est au cœur de nombreux enjeux sociétaux. Aussi, gouvernements et constructeurs s’affairent pour rendre attractifs et accessibles ces véhicules green : en France, le Ministère de l’Écologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer annonçait en 2010 son ambition de voir les véhicules électriques représenter 1 à 2% de la part des ventes de véhicules neufs en France en 2020, et de 11 à 30% en 2030.
Afin d’atteindre ces objectifs, le Ministère a bâti un plan de développement des véhicules électriques & hybrides (présenté fin 2009), et misé sur l’intérêt des constructeurs pour ce marché. Au regard des dernières études, force est de constater que des premiers signaux positifs émergent…
Un marché émergeant à la recherche d’accélérateurs…
En publiant les chiffres d’immatriculation des voitures particulières électriques du premier semestre 2013, le CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles) a souligné l’accélération du développement de ce marché de niche représentant seulement 0,5% des immatriculations pour les voitures particulières (premier semestre 2013).
Alors que 2 271 exemplaires de véhicules électriques étaient immatriculés au cours du premier semestre 2012, c’est près de 4 800 véhicules électriques qui ont été immatriculés au cours du premier semestre 2013 en France. Les chiffres ont ainsi plus que doublé, tandis que dans le même temps, le marché de l’automobile observait un recul des immatriculations de véhicules neufs de l’ordre de -11,3%. Premier effet lié à la Renault Zoé ? Réel engouement pour les véhicules électriques de la part des français ? Effet lié aux bonus/malus sur les véhicules ?
Quoi qu’il en soit, de nombreux constructeurs « historiques » s’intéressent à ces véhicules, mais aussi des pure players commençant à se faire une place sur ce marché. Dernièrement, c’est Tesla Motors, constructeur américain de véhicules électriques, qui a su occuper le terrain médiatique.
Tesla Motors, un pure-player de l’électrique au positionnement différenciant
Tesla Motors, société implantée au cœur de la Silicon Valley (Palo Alto), propose à l’heure actuelle un modèle unique (un second modèle verra le jour début 2014), la Tesla Model S. Offrant une autonomie pouvant aller jusqu’à 500 km, ce véhicule électrique rencontre un franc succès, notamment en Amérique du Nord, où il est devenu un véritable « must-have » pour clientèle aisée… et passionnée ! Rivalisant avec les plus grandes sportives de luxe en termes de performances, la Tesla Model S jouit d’une image haut de gamme – du fait de son prix (+60 000€) – et de ses performances, innovante et green.
Bijou technologique, la Tesla Model S offre des performances inédites pour un véhicule électrique grand public en terme de vitesse et d’autonomie. Le lancement récent de son Supercharger est venu asseoir son ambition d’électrifier l’Amérique. De plus, c’est un véhicule connecté, en mettant à disposition du conducteur un ordinateur de bord équipé d’un large écran tactile permettant d’accéder à de nombreuses applications et de contrôler l’ensemble de son véhicule en direct, celui-ci étant relié à Internet en permanence.
Un marché émergent adressé par différentes stratégies
En misant dans un premier temps sur la performance, l’autonomie et le caractère innovant de ses produits, Tesla a fait le choix de s’adresser à une clientèle premium.
Dans le même temps, les véhicules électriques font l’objet d’un réel intérêt de la part des constructeurs historiques. C’est notamment le cas de Volkswagen, avec son modèle e-Up, citadine accessible en terme de prix, offrant cependant une autonomie de 150 km seulement. BMW a pour sa part choisi de miser sur « l’Expérience i BMW » pour développer des prototypes de véhicules électriques, allant de la citadine à la sportive, démontrant un réel intérêt des acteurs historiques de l’automobile pour ce marché à fort potentiel.
L’intérêt porté par l’ensemble de ces firmes renommées démontre l’impact potentiel du marché des véhicules électriques, à la fois d’un point de vue écologique, social et économique. Afin d’en savoir plus sur les innovations stratégiques récentes et à venir de la firme de Palo Alto, rendez-vous prochainement pour le second volet de l’article !
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