Débarquée en janvier dernier au large de l’Écosse, dans l’archipel des Orcades, l’hydrolienne d’Alstom a relevé avec succès son premier défi : atteindre sa pleine puissance – à savoir 1 MW – et produire 10 MWh d’électricité en conditions réelles d’exploitation. Le groupe reconnaît là « une étape majeure dans le développement de l’énergie marine« .
Cette turbine sous-marine, qui exploite les courants marins pour produire de l’électricité, a été développée par Tidal Generation Limited (TGL), spécialiste de la technologie marémotrice dont Alstom a fait l’acquisition cet hiver. Composée de 3 pales, pour un diamètre de 18 mètres et un poids avoisinant les 150 tonnes, l’hydrolienne repose par 40 mètres de fond, sur le site test de l’European Marine Energy Centre (EMEC).
Depuis qu’il a jeté l’ancre, le 24 janvier dernier, le dispositif a été soumis à une batterie de tests destinés à valider sa tenue et sa performance dans des conditions exigeantes. Et les résultats sont concluants : l’hydrolienne s’est avérée conforme à son modèle de conception. Prochaine étape ? La validation de son endurance, de sa fiabilité et de son autonomie, avant le démarrage de la production commerciale.
« Cette technologie optimisera la production d’électricité marémotrice et limitera les contraintes de maintenance, ce qui permettra ainsi de réduire le coût de l’électricité de cette source d’énergie renouvelable » a tenu à souligner Jérôme Pécresse, Président d’Alstom Renewable Power. En effet, l’hydrolienne présente des avantages de taille, à l’image de sa flottabilité, qui facilite acheminement, installation, et maintenance, ou encore son autonomie, qui lui permet de pivoter seule pour faire face aux courants marins de manière optimale.
Les énergies marines renouvelables constituent un créneau prometteur pour le groupe français, qui a d’ailleurs lancé la construction de deux usines dédiées à Montoir-de-Bretagne, dans la zone portuaire de Saint-Nazaire. Son objectif, à terme, est d’être en capacité de répondre aux premiers appels d’offre pour le développement des fermes marémotrices, sur les marchés français et britannique. Deux marchés qui présentent le plus important potentiel d’Europe en matière d’énergie hydrolienne.
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