Smart Munich, cap sur les éco-quartiers

Après Barcelone, Montpellier, Amsterdam, Lyon, Nice, Genève ou encore Songdo, nous poursuivons notre tour du monde des villes les plus intelligentes en nous intéressant cette fois-ci à Munich. Éclairage sur une ville ayant fait le choix d’aborder le smart par le levier des éco-quartiers.

 

« Garder Munich compacte, urbaine et verte »

Les origines de Smart Munich remonte au début des années 90 lorsque le conseil municipal s’était fixé l’objectif de réduire ses émissions de CO2 de 30% d’ici 2005 et de 50% d’ici 2010.

Aujourd’hui, la ville souhaite aller plus loin en basant son plan stratégique de développement « Munich Perspective » (adopté en 1998 et revu plusieurs fois depuis) sur 3 facteurs clés de succès se résumant à garder la ville :

  • « Compacte » via un urbanisme pensé pour rapprocher transport en commun et habitations résidentielles
  • « Urbaine » en mixant zones commerciales, habitations et parcs paysagers
  • « Verte » en multipliant les grands espaces verts

Cette volonté se cristallise, ces derniers temps, par de nombreuses constructions d’éco-quartiers dans la ville.

La stratégie des éco-quartiers

Plusieurs éco-quartiers ont donc vu le jour dans la capitale de la Bavière. Un certain nombre d’entre eux sont exemplaires :

  • L’éco-quartier d’Ackermannbogen
    • Cet éco-quartier, proche du centre-ville de Munich et pourtant quasiment piétonnier, a été construit sur une ancienne caserne militaire et permet de loger plus de 5000 personnes en assurant :
      • Mixité sociale (Juxtaposition de logements sociaux et villas / Rassemblement de personnes âgées et actives / etc. )
      • Culture de rue
      • Démocratie participative des habitants quant à l’avenir de leur quartier
      • Multi-modalité des transports
      • Bâtiments passifs alimentés par des panneaux solaires recouvrant leurs toits
      • Espaces verts
  • L’éco-quartier de la Messestadt Riem
    • Cet éco-quartier a été bâtit sur l’ancien aéroport de Munchen-Riem International et constitue aujourd’hui un modèle permettant d’avoir dans un même éco-quartier un lieu pour se loger, travailler et se divertir. En particulier, la Messestadt Riem accueille 16000 habitants et 6000 travailleurs au travers de :
      • 160 magasins de proximité et un centre commercial
      • Multi-modalité des transports
      • Bâtiments à haute performance énergétiques basés sur des simples et rectangulaires (standard BBC a minima) dont les besoins en chauffage sont entièrement couverts par une centrale géothermique
      • Toits entièrement végétalisés ou recouvert de panneaux solaires
      • Bâtiments pensés pour être évolutifs (exemple : une crèche qui se transformera en établissement d’accueil pour personnes âgées)
      • 560 hectares d’espaces verts comprenant, entre autres, des jardins partagés, des ilots d’espaces verts, des parcs paysagers (assurant une circulation d’air optimale dans la capitale bavaroise)
  • L’éco-quartier Freiham couvrant ses besoins énergétiques grâce à l’énergie géothermique

Et maintenant ? Cap sur le tout renouvelable !

Munich surfe sur le succès de sa politique municipale pour se fixer aujourd’hui de nouveaux objectifs, toujours plus ambitieux. En effet, il s’agit désormais de mettre en œuvre les moyens permettant d’atteindre l’autonomie énergétique entre 2020 et 2025, le tout avec 100% d’énergies renouvelables.

Au-delà des investissements locaux, nationaux et européens estimés à 9 milliards d’euros pour devenir la capitale de l’excellence mondiale en la matière, Munich devra continuer sa politique de développement en mettant en œuvre :

  • Les rénovations thermiques de ses bâtiments anciens
  • Des constructions à énergie passives et positives
  • Des centres de production d’énergies renouvelables exclusivement (géothermie, ferme solaire, éolien, biomasse, hydraulique), en collaboration avec son entreprise communale SWM

 

Avec des objectifs aussi élevés, il ne fait pas de doute que les autres métropoles européennes scruteront d’un œil attentif les solutions mises en œuvre par Munich… Eh oui, l’Europe de l’Énergie c’est aussi le partage des bonnes pratiques Smart & durable ! 

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