Un smartphone consomme davantage d’électricité qu’un réfrigérateur – 361 kiloWatt-heure par an en moyenne, contre 322 kiloWatt-heure – en tenant compte des besoins en énergie de sa batterie, du wifi, ou encore des téléchargements et échanges de données. C’est ce qu’indiquait récemment un rapport de Digital Power Group intitulé « Internet commence avec le charbon », et qui laisse penser que les TIC seraient finalement peu propices à l’augmentation de l’efficacité énergétique. Un constat qui peut laisser perplexe au vu des avancées dans le domaine des smart grids…
Un concept d’alimentation innovant pouvant se substituer aux batteries
Qu’à cela ne tienne, des chercheurs de l’Université de Washington pourraient bien avoir trouvé une partie de la solution en mettant au point des prototypes d’appareils pouvant utiliser les signaux ambiants (TV, Wi-Fi, cellulaires…) comme source d’énergie.
Mais pas pour tout de suite…
A l’issue des tests, les résultats montrent que les appareils ont été en mesure de transférer des données à un taux de 1 kb/s, à une distance de moins d’1 mètre. Un taux suffisant donc pour partager des données de capteur ou de l’information nécessaire à l’identification d’un appareil, mais pas encore assez puissant pour traiter des volumes importants sur des distances longues. Par ailleurs, la relative « simplicité » des prototypes implique qu’il est pour le moment difficile d’envisager un tel système pour alimenter nos futurs smartphones…
Cependant, il demeure néanmoins intéressant de constater que la technologie nous permet d’envisager des solutions d’alimentation de nos appareils, sinon alternatives, du moins complémentaires aux systèmes de batteries actuels, énergivores et à durée de vie limitée. Et s’il n’est aujourd’hui pas encore question de rendre un smartphone totalement autonome en énergie, ce genre de dispositifs pourrait permettre de rendre certains capteurs non seulement autosuffisants, mais également moins chers et plus résistants.
D’autre part, le chercheur responsable du projet, Shyam Gollakota, indique que les dispositifs pourraient être programmés pour travailler en réseau, au sein duquel les données se déplaceraient d’un appareil à l’autre afin de parcourir de longues distances et pourraient éventuellement être reliés à Internet. Parmi les cas d’usage potentiels, les chercheurs évoquent notamment la possibilité, au sein d’un magasin ou d’un entrepôt, de s’assurer du bon emplacement des marchandises.
Une technologie assez prospective en matière d’autonomie énergétique, mais qui laisse le champs des possibles ouvert dans la fastidieuse quête de réduction de notre trace carbonne…
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