Les professionnels du bâtiment formés aux économies d’énergie jusqu’en 2017

Le 26 décembre dernier, Cécile DUFLOT et Philippe MARTIN ont confirmé la prolongation du dispositif de financement de la formation aux économies d’énergie des professionnels du bâtiment (Feebat) jusqu’en 2017, au lieu de fin 2013. Cette annonce est en ligne avec la prolongation des CEE (certificats d’économie d’énergie) intervenue deux semaines auparavant. Les CEE sont en partie le fruit de travaux d’économie d’énergie dans les logements. 

Feebat est un dispositif indispensable à la filière qui s’inscrit pleinement dans le plan de rénovation énergétique des logements lancé en septembre dernier. Ce plan vise à rénover 500 000 logements par an d’ici à 2017 afin de diminuer de 38% la consommation d’énergie du secteur du bâtiment à l’horizon 2020. Au total, Feebat pourrait former au moins 25 000 professionnels par an pour atteindre ces objectifs.

Lancées en mars 2008, les formations Feebat n’avaient pas remporté le succès attendu puisqu’en avril 2013 seuls 53 623 stagiaires avaient été formés pour un objectif initial de 50 000… à fin 2009. Mais depuis l’annonce de l’entrée en vigueur de l’éco-conditionnalité, les demandes de formations augmentent ainsi que le nombre d’entreprises labellisées RGE, « Reconnu garant de l’environnement ».

En effet, à partir du 1er juillet 2014, le principe d’éco-conditionnalité des aides fiscales aux travaux de rénovation énergétique s’applique. C’est-à-dire que seuls les travaux réalisés par des professionnels ayant le label RGE donneront droit au crédit d’impôt développement durable (CIDD), à l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), puis à la délivrance de CEE à partir de 2015.

Feebat est co-financé par EDF, à hauteur de 50 millions d’euros, en échange donc de certificats d’économies d’énergie.

Le parc résidentiel français à rénover d’ici 2050 est estimé à 20 millions de logements pour un coût moyen des travaux de 25 000 à 30 000 euros. Les professionnels du bâtiment ont donc un enjeu fort à se former pour d’une part mieux conseiller leurs clients et d’autre part profiter d’opportunités de développement. En ces débuts d’année où tous les vœux sont permis, espérons donc que le fameux dicton « quand le bâtiment va tout va » soit de mise.