Ça y est les beaux jours du mois de mai s’annoncent ! Et pour certains sites d’entreprise, le balai des tondeuses à gazons fait son grand retour. Avec à la clé, de forts désagréments sonores…et des coûts parfois très élevés ! Heureusement, une alternative vieille comme le monde refait surface : l’écopastoralisme ou entretien naturel des espaces verts par de voraces herbivores.
Un entretien écolo des espaces verts d’entreprises
Depuis 2012, la société Eco mouton s’impose comme une référence sur ce créneau en proposant aux entreprises et collectivités territoriales une alternative économique et écologiquement responsable à la tonte de gazon motorisée.
C’est le paisible mouton d’Ouessant, bien moins destructeur que sa cousine la chèvre, qui a eu l’honneur d’être choisi par la jeune PME pour se substituer aux bruyantes tondeuses.
L’entreprise possède un cheptel de plus de 450 bêtes reparties sur une vingtaine de sites et affiche une forte croissance. Renault, Michelin et Carrefour ont déjà adopté ce mode original pour entretenir leurs espaces verts.
Un concept séduisant
Et les employés sont séduits ! Car au delà des avantages économiques et écologiques de la solution, le charme et la quiétude des moutons d’Ouessant semble également adoucir les mœurs ; participant ainsi à l’amélioration du cadre de vie de l’entreprise.
Sachez tout de même que si vous souhaitez tenter l’expérience dans votre jardin, il vous faudrait mettre à disposition une surface minimum de 3 000 m² pour deux moutons, ces derniers ne supportant ni la promiscuité, ni la solitude.
Un secteur qui gagnerait à se fédérer
De nombreuses collectivités locales pourraient intégrer cette pratique dans leurs politiques d’aménagement urbain, dans le cadre des grands projets nationaux issus du Grenelle de l’Environnement comme la Trame Verte et Bleue ou la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (2010-2020). Mais de nombreux freins subsistent, pour réaliser les investissements initiaux, convaincre les interlocuteurs locaux et partager les bonnes pratiques…
L’éco-pastoralisme fait un retour en force, mais pour gagner des clients, ses acteurs gagneraient à être fédérés !
![[Interview] BUMP, l’étoile montante de la recharge pour la mobilité des professionnels](https://www.energystream-wavestone.com/wp-content/uploads/2022/12/michael-fousert-YhXlYJYlr3c-unsplash-300x300.jpg)
Bonjour,
Votre article est très intéressant tant sur le fond que dans la forme.
Le marché commence à se structurer depuis peu et de nouveaux interlocuteurs apparaissent. Il y a eu notamment les deuxième portes ouverte de l’éco pastoralisme organisées par l’association Entretien Nature & Territoire.
Les réponses de cette solution aux différentes problématiques des entreprises et des collectivités sont nombreuses que ce soit d’un point de vue économique (comme vous le soulignez), que d’un point de vue écologique où l’utilisation du thermique reste pour l’appoint et non plus pour la globalité de la gestion de la croissance herbacée. En effet,mais il manque encore des études scientifiques pour appuyer les gains écologiques, l’éco pastoralisme permet de réduire les déchets verts en les valorisant sur place, de limiter la production de Gaz à Effet de Serre (G.E.S), de permettre de transformer son espace vert en puits de carbone et d’accroître la biodiversité des sites.
En somme, l’éco pastoralisme est un atout pour les politiques de Responsapibilité Ecologiques et Sociétale (R.S.E)des sociétés et des collectivités.
D’une manière générale, que se soit dans le but de sauvegarder des espèces ou des métiers (éleveurs ovins) qui étaient (sont) en voie de disparition, l’éco pastoralisme à cette singularité qui est de renouer pour des personnes souvent étrangères au monde rurale un lien spéciale tout en garantissant une gestion rationnelle économiquement et écologiquement des espaces verts.