Déjà champion des énergies renouvelables en Amérique du Sud, avec plus de 80% d’EnR dans son mix énergétique, le Brésil est un pays empli d’opportunités pour les entrepreneurs dans le domaine des cleantech. À l’heure où les start-ups françaises du secteur peinent à s’installer sur le marché national, la volonté émise par le Brésil de renforcer ses partenariats avec l’Europe ouvre la voie à de nouveaux business outre-mer.
Un contexte favorable au développement des cleantech
Fort de nombreuses initiatives gouvernementales en faveur de l’innovation et des technologies propres, l’« éternel pays d’avenir » marquait il y a maintenant un an sa volonté de consolider ses partenariats avec les acteurs européens du secteur des cleantech, lors du sixième sommet UE-Brésil. En effet, si le Brésil est mondialement reconnu comme un pays phare du développement des énergies vertes (hydraulique et biocarburants essentiellement), il demeure en retrait en termes d’activité économique dans le secteur des cleantech.
Pourtant, les opportunités ne manquent pas. Face au constat du manque de ressources en R&D et d’entrepreneurs sur le marché, le Brésil a affiché sa volonté ferme d’en soutenir le développement, avec par exemple plus de 20 millions de dollars d’investissements prévus d’ici 2020 dans le traitement des déchets et de l’eau.
De plus, l’accord de coopération technologique entre la France et le Brésil signé en mai dernier par le ministre de l’économie Arnaud Montebourg et son homologue brésilien Mauro Borges devrait favoriser les investissements et les échanges entre les deux pays, notamment dans le secteur des énergies renouvelables. Ce partenariat tombe à point nommé, à l’heure où les technologies propres et les filières renouvelables de façon générale (bois en particulier) sont en pleine croissance au Brésil.
Les Français de plus en plus présents au rendez-vous
Plusieurs entreprises françaises sont d’ores et déjà implantées dans le pays, qu’il s’agisse de grands comptes de l’énergie et des transports (à l’instar de GDF Suez, Total ou encore d’Alstom) ou de plus petites structures telles que Verteego, PME française de solutions de gestion environnementale, qui avait été retenue par le groupe Andrade Gutierrez pour la gestion de l’empreinte carbone des stades accueillant les matchs du mondial 2014.
En outre, le ministère des Sciences, des Technologies et de l’Innovation brésilien a pris fin 2013 des mesures fortes afin de booster les start-ups orientées vers les technologies et l’innovation. Le projet Start-up Brasil, élément-clef de cette politique, vise ainsi à mettre en relation des start-ups avec des accélérateurs locaux. En plus de cet accompagnement, un budget de 100 000 dollars sera alloué à chacune des 300 start-ups sélectionnées d’ici 2015, dont 25% de start-ups étrangères. Seules dix candidatures françaises ont été soumises pour le moment. À suivre…
Encore peu présentes au Brésil, les cleantech vont bénéficier dans les années à venir de leviers d’investissements conséquents. Opportunités à saisir !
2 thoughts on “France-Brésil, on remet ça !”