Google est déjà incontournable dans le secteur des technologies de l’informatique, et continue de se diversifier pour devenir un des écosystèmes les plus robustes du numérique. En témoigne l’acquisition de Titan Aerospace, qui lui permettrait de donner accès à internet sur toute la planète à l’aide de drones.
Un « relais de croissance » pour Google
Google n’en est pas à son premier coup d’essai, et avait déjà l’an passé mis un pied dans ce domaine avec le « Project Loon », petit réseau d’une trentaine de ballons atmosphériques permettant de relayer internet jusque dans les zones les plus inaccessibles.
Cette ambition n’a pas toujours fait l’unanimité, mais force est de constater que le concept était innovant. En effet, les pays les plus reculés, mal connectés à internet, ne proposent des abonnements qu’à des prix prohibitifs au regard des revenus locaux. Cette technologie permettrait de créer de véritables points relais internet, et par conséquent de croissance.
Sans pour autant pouvoir assurer les zones géographiques ou continents visés, il parait raisonnable de penser que ces relais pourraient être propices en Afrique. En effet, ces dernières années le continent a vu une explosion de la téléphonie mobile, qui pourrait logiquement déboucher sur des opportunités pour le géant d’internet.
Quoi qu’il en soit, les drones de Titan Aerospace seront complémentaires aux ballons du Project Loon, permettant de connecter toutes les faces du globe terrestre.
Quels atouts pour les drones ?
Titan Aerospace est aujourd’hui une start-up de 20 personnes, fondée en 2012, qui fabrique des drones pré-orbitaux. Ces appareils fonctionnement comme des satellites, mais se maintiennent à 20km d’altitude et son capables d’y stationner jusqu’à 5 ans grâce à des panneaux solaires.
Ils peuvent donc remplir la plupart des tâches confiées à des satellites géostationnaires, mais à un coût moindre et représentent donc une alternative économique très intéressante aux satellites.
Des incertitudes subsistent toutefois quant à la technologie utilisée par Titan Aerospace. En effet elle n’en est qu’à ses débuts et avant que les premiers drones soient opérationnels, il reste de multiples autres domaines à explorer pour la mettre à profit. Un mystère qui semble être entretenu par l’absence de toute autre information sur le site web que leur récent rachat par Google. La piste de décollage est encore longue…
Une autre utilisation des drones ?
D’après certains observateurs comme le Wall Street Journal, les drones de Titan Aerospace ne serviraient pas dans le seul but de relayer internet en tout point du globe. En effet Google pourrait avec ces nouvelles technologies améliorer ses services de cartographie (Google Maps) voire même réaliser des photographies de zones jusque-là non couvertes.
Par ailleurs, leur rôle pourrait également être de nature informative et apporter une surveillance par exemple en cas de catastrophes naturelles ou d’incidents à grande échelle, comme l’explique un représentant de Google : « il est encore tôt, mais des satellites atmosphériques pourraient aider à donner un accès internet à des millions de personnes, et à résoudre d’autres problèmes dont l’assistance en cas de catastrophes et de dommages environnementaux comme la déforestation ».
La saturation d’internet est-elle déjà atteinte sur terre ? À en croire les préoccupations des mastodontes de l’High Tech, la conquête de l’espace est d’ores et déjà lancée ! Mais quelle limite Google imposera-t-il à ces drones, dont on sait dorénavant qu’ils peuvent remplir toute sortes de missions jusqu’aux plus controversées ?
Bonne nouvelle s’il s’agit de couvrir des zones blanches de l’accès à internet, en revanche la perspective d’un usage en tant que moyen de surveillance est plus inquiétante…