Saviez-vous que les 100 sites les plus consultés en France consomment en un an autant d’électricité que 3077 foyers ? Ou encore que la consommation électrique du secteur informatique génère 2% des émissions de gaz à effet de serre de la planète, soit autant que le transport aérien ? Pourtant, l’idée selon laquelle surfer laisse une empreinte environnementale n’est pas encore ancrée dans les esprits.
Des sites internet énergivores
Tous les sites web génèrent une consommation électrique liée à leur hébergement (alimentation des serveurs, des routeurs, des ordinateurs) et à leur audience. En France, cette consommation, souvent sous-estimée, est principalement issue de sources d’énergie non renouvelables. Ses impacts environnementaux sont multiples : émission de gaz à effets de serre, production de déchets, épuisement des ressources naturelles.
Des systèmes d’exploitation et des terminaux à comparer
Depuis novembre 2012 le projet Web Energy Archive a mesuré les consommations énergétiques de 600 sites web en France par le biais de leurs utilisateurs (consommations via l’utilisation de PC, smartphones et autres tablettes). L’étude WEA a permis par ailleurs d’établir différents classements entre navigateurs ou encore entre systèmes d’exploitation. Ainsi, il est conseillé d’utiliser comme navigateur Firefox ou Internet Explorer, plutôt que Google Chrome qui consomme plus d’énergie. De même, il est plutôt recommandé d’utiliser des tablettes ou des smartphones (système Androïd), cinq fois moins énergivores qu’un PC.
En tant qu’utilisateurs de sites web, nos choix ont également des impacts directs sur la consommation énergétique mondiale. En effet, chaque action des internautes (envoyer une photo, écrire sur un réseau social, cliquer sur un lien, etc.) nécessite des dialogues entre le navigateur, le site et les serveurs.
Le Green Code Lab annonce la création d’un label sur la consommation énergétique des sites Internet
Suite à l’étude WEA, un projet de crowdfunding sera prochainement mis en place par le Green Code Lab afin de financer un nouveau label énergétique. Les sites web pourront ainsi afficher leur performance énergétique sur leurs pages sous la forme d’une étiquette énergétique allant des catégories A à G, telles que celles utilisées pour les équipements électroménagers. Ces catégories seront bien évidemment amenées à évoluer au fil des progrès des acteurs du web.
La création de ce label nous permet de nous poser les bonnes questions à commencer par « le site web que j’ai créé est-il éco-responsable ? ». Il est bon de savoir que la mise en place de quelques règles simples (limiter l’usage du flash, optimiser le poids des images…) permettrait déjà d’économiser entre 20% et 25% d’énergie. Enfin, pour ceux qui auraient encore des doutes sur la nécessité de ces bonnes pratiques, il a été prouvé qu’un site web éco-conçu est capable de consommer moins pour un même niveau d’efficacité. D’ailleurs Apple a récemment emboité le pas de l’éco-conception logicielle.
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