Récompensée plusieurs fois par l’État dans le cadre du Grenelle de l’environnement, Montpellier occupe le devant de la scène en terme d’Écologie, notamment depuis sa participation au projet « ville durable » lancée en 2008 par Jean-Louis Borloo. À titre d’exemple, le projet « Montpellier à la mer » a pour objectif de répondre de manière intelligente à une forte croissance démographique (1,6% par an). L’idée étant de redéfinir les déplacements urbains autour du tramway et d’étendre la ville vers le sud afin de donner naissance à une route de la mer. Tour d’horizon des initiatives de cette Smart City.
Une smart city à la main verte ?
Avec plus de 740 hectares d’espaces verts et une diversité biologique remarquable, Montpellier s’inscrit dans le paysage smart et durable français. En témoigne sa volonté de lutter contre l’érosion de la biodiversité et la finitude des ressources naturelles : la « surdouée » a choisi la gestion différenciée des espaces verts et s’inscrit dans une politique globale de développement durable depuis plusieurs années. Dans ce contexte, les produits phytosanitaires et les désherbants sont exclus, au profit du compost naturel.
Cet engouement pour les espaces verts se traduit également par la multiplicité des jardins familiaux, des parcelles de terrain mises à disposition des Montpelliérains dans les quartiers de Mosson et Port Marianne. Chaque citadin a ainsi la possibilité de se retrouver dans un lieu convivial afin de jardiner et partager ses connaissances. Des cours de botanique ou de jardinage sont aussi proposés dans une logique de respect de l’environnement.
Autre exemple illustrant cette volonté d’accroître le nombre d’espaces verts : la Marathonienne, un circuit piéton ou cyclable de 42 km qui relie les espaces de nature de la ville et encourage ainsi l’enrichissement de la biodiversité.
Rive Gauche : un éco-quartier novateur
Cette volonté de multiplier les espaces verts est également en adéquation avec d’autres projets « intelligents », dont celui des éco-quartiers. En témoigne celui baptisé « Rive Gauche » qui compte 2,5 hectares d’espaces verts pour une superficie totale de 9 hectares. Conçu par l’architecte montpelliérain Pierre Tourre, cet éco-quartier a la particularité d’orienter ses 1200 logements en fonction de la course du soleil. Des bâtiments bioclimatiques qui réduisent ainsi la consommation énergétique et bénéficient d’un positionnement privilégié de par leur proximité avec la rive du Lez et la ligne 3 du tramway.
Cet éco-quartier n’est pas un cas isolé puisque la ville de Montpellier en compte plusieurs, dont celui des Grisettes. Ce dernier a d’ailleurs reçu en 2013 la distinction de « quartier engagé dans la labellisation Eco quartier » par Cécile Duflot, au même titre que le quartier Parc Marianne.
Autant d’initiatives qui font de la ville de Montpellier, une véritable « surdouée » en matière d’écologie et de développement durable. Pour preuve, la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen a distingué Montpellier comme l’une des villes les plus smarts de France, au côté de Nantes.