Nous voilà à six semaines du démarrage de la COP21 ou conférence des Parties de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). Au vu des enjeux et de l’urgence à trouver une solution pour notre planète, l’événement est assidûment préparé par l’ensemble des parties prenantes. Ça se passe notamment cette semaine avec l’ensemble des Etats représentants à Bonn en Allemagne.
Des réunions cruciales pour un succès à Paris
La COP21 à Paris c’est seulement deux semaines. Deux semaines pour mettre d’accord les 196 parties de la convention. Un travail d’équipe colossale, impossible à réaliser dans ce temps imparti. Alors, pour permettre de trouver un accord sur ce timing, l’ensemble des intervenants ont décidé de se réunir pour préparer l’ébauche de proposition qui sera validée pendant les longues séances de travail parisiennes.
Cette semaine a donc lieu à Bonn en Allemagne la rencontre finale pour la dernière ligne droite, après trois précédentes réunions. L’objectif du meeting est de se mettre d’accord sur une version quasiment finalisée de ce qui sera acté à Paris. Les négociations partent d’une première synthèse de vingt pages issues des réunions précédentes, qui a été réalisée par les deux co-présidents animateurs des débats. Objectif : arriver ce vendredi 23 Octobre à un texte complet et concis qui fasse l’unanimité. La rencontre de Paris doit simplement arbitrer quelques options restantes, pour établir un texte ambition pour l’accord de Paris.
Une première proposition insatisfaisante, mais une touche optimiste prévue pour la fin de semaine
La semaine a démarré sur les chapeaux de roue. La première synthèse présentée a été vivement critiquée notamment par le G77, groupe qui rassemble pas moins des 134 pays émergents et en développement, et représentant 80% de la population mondiale . En effet, elle semble manquer d’ambition sur de nombreux sujets, mais surtout elle met sous silence la partie la plus critique : le financement des dispositifs de ces pays en développement.
Mais il ne faut pas manquer d’espoir. Le but de cette semaine est justement d’amender ce texte afin d’aboutir à un version plus finalisée. Il semblerait d’ailleurs que dès lundi dernier quatorze nouvelles pages ont été ajoutées sur le sujet, remettant les interlocuteurs d’accord et apaisant les tensions. Selon Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations unies pour les changements climatiques (CCNUCC), il faut être confiant : « On a aussi fait des progrès sur les financements, indispensables pour l’accord de Paris. Selon des rapports récents, on est passé de 50 milliards de dollars de «finance climat» vers les pays du Sud en 2013, à 60 milliards en 2014. C’est en augmentation, et dans l’ordre de grandeur qu’il faut pour atteindre les 100 milliards d’ici à 2020 ».
L’issue de cette ultime réunion est donc décisive pour que le sommet de décembre débouche sur un accord. Afin de mieux comprendre l’enjeux des pays du sud et la problématique du financement des pays développés, nous vous donnons rendez-vous très prochainement sur Energystream pour un éclairage dédié au sujet.