La production d’énergie est plus que jamais au centre des préoccupations. Ce thème devrait d’ailleurs être au coeur des débats lors de la COP21 qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre prochains. Riche d’un taux d’ensoleillement (3000 heures par an) et d’une capacité solaire (5 kWh/m²) élevés, le Maroc se trouve dans une position privilégiée pour exploiter cette source d’énergie renouvelable. Grâce à Noor, son projet titanesque de centrale solaire, le pays espère bien réduire sa dépendance énergétique.
Des chiffres qui donnent le vertige
Disposés sur quelques 800 rangées, ce ne sont pas moins de 500 000 miroirs qui seront installés d’ici l’achèvement du projet en 2017, faisant du complexe de Ouarzazate le plus grand champ de panneaux au monde. Le principe est simple : ces miroirs incurvés suivront les mouvements du soleil toute la journée. Ils pourront même continuer à produire et stocker de l’énergie une fois le soleil couché.
Des bénéfices indéniables
Grâce à l’énergie produite, cet ensemble gigantesque, qui couvrira une surface équivalente à la ville de Rabat, permettra au Maroc de couvrir plus de 40% de ses besoins pour une économie de près de 500 millions de dollars et une réduction de près de 4 millions de tonnes de Co2 par an. Et ce n’est pas tout : certains excédents pourraient même être vendus à des pays européens. Néanmoins, les infrastructures actuelles ne permettent pas le transport d’énergie entre l’Afrique du nord et l’Europe.
Fort de ce projet démarré en mai 2013, le Maroc espère bien devenir un acteur incontournable sur l’échiquier mondial de l’énergie solaire.