Pour bien commencer l’année, rien de mieux de penser au futur de notre planète. C’est chose faite : fin janvier a eu lieu le World Future Energy Summit (WFES) et l’International Water Summit. Cela s’est déroulé plus exactement du 19 au 22 Janvier à Abu Dhabi aux Émirats Arabes Unis.
Un lieu propice aux innovations durables
Le WFES est un événement qui rassemble l’ensemble des acteurs ayant dans leurs mains les challenges de l’énergie de demain : investisseurs, scientifiques, politiques, partenaires… Pour cette 8ème édition au Moyen Orient, ils étaient 30 000 délégués de 170 pays différents.
Le but de cet événement est de pouvoir créer des synergies entre les différents acteurs, autour de la création de nouvelles technologies propres et de l’efficacité énergétique. Il s’agit de sensibiliser les participants à l’importance des défis de demain de développement durable dans le secteur énergétique. Cela se passe à travers des ateliers, des conférences sur des grandes thématiques.
Ce fut aussi l’occasion de remettre un prix, pensé à Rio l’année précédente : celui du « Zayed energy future ». 4 millions de dollars de récompenses ont été donnée aux meilleurs projets innovants autour du développement durable et des technologies propres. Parmi les gagnants, on retrouve Al Gore, Panasonic avec sa technologie Econavi, Liter of light etc. Plus d’informations sur le site : ici. Une ONG française, « Électriciens sans frontière », fait d’ailleurs partie des lauréats.
L’événement a été combiné avec l’international Water Summit ajoutant une focalisation sur l’eau comme ressource rare, et sa gestion compliquées dans les zones arides.
De bonnes résolutions
Ce double sommet a été le spectacle de nombreux partenariats. C’est notamment le cas pour GDF Suez qui a signé avec deux autres sociétés pour étudier le dessalement de l’eau de mer par des unités alimentées à 100% par de l’énergie solaire.
Aujourd’hui, ce procédé est un défi technique et économique car c’est un vrai consommateur d’énergie. GDF Suez et Suez environnement sont déjà positionnés sur ce créneau depuis plusieurs années. En effet, en juin 2014, la filiale de Suez environnement Dégrémont avait déjà remporté un contrat basé sur la même idée : le dessalement de l’eau de mer à faible impact environnemental et potentiellement 100% en énergie renouvelable.
Le projet de recherche cette fois-ci basé sur du 100% solaire, signé lundi dernier, est porté par un nouveau laboratoire de R&D de GDF-Suez à Abou Dhabi, « GDF Suez Lab, Middle East, India & Africa », appuyé par Laborelec, en collaboration avec le Masdar Institute of Science and Technology et Degrémont.
Quelles prochaines étapes ?
La prochaine étape de bonne résolution est désormais la 21ème conférence climat à paris fin 2015. Cette conférence réunit tous les états faisant partie de la CCNUCC (Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) créée à Rio en 1992. Ce sera l’occasion de revoir et reprendre des décisions concernant les objectifs de lutte contre le changement climatique, toujours sur la base d’un consensus.
Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a d’ailleurs invité tous les industriels français présents au WFES à poursuivre leurs efforts d’innovation sur ce thème, et des conclure des partenariats internationaux afin de présenter des solutions concrètes à cette réunion climatique de Paris à venir.
Enfin, sur ce WFES qui a des partenaires comme BP, Shell, Total, acteurs majeurs de l’énergie fossile, on peut aussi se demander quelles seront leurs prochains engagements en faveur de la préservation de notre environnement et du développement des énergies futures.