La COP21 approche et les initiatives se multiplient ! Au delà de son partenariat global, ENGIE a choisi une approche originale en organisant un hackathon sur le thème du climat. Afin de joindre l’utile à l’agréable, ENGIE Entreprises & Collectivités s’est associé avec la Communauté Urbaine de Nancy pour creuser le thème de la Transition Energétique dans la Ville. Chargée de mener des projets innovants au sein de la Direction Marketing Entreprises & Collectivités d’ENGIE, Fanny Maestracci nous en dit plus !
Energystream (ES) : Bonjour, peux-tu nous en dire plus sur ce thème du Climat et de la Ville ?
Fanny Maestracci (FM) : Bonjour. L’idée clé du Hackathon que nous organisons est de générer des idées de produits et services autour de la transition énergétique des villes. Les idées mises en œuvre devront donc soit sensibiliser les populations (citoyens mais aussi employés), soit leur permettre d’agir sur les économies d’énergie ou l’essor de l’utilisation des énergies renouvelables.
Par exemple :
- Agir avec des nouvelles technologies permettant de piloter les bâtiments en temps réel ou avec des outils transformant les occupants en capteurs humains, à même de donner un feedback plus complet que des capteurs techniques
- Sensibiliser en impliquant les utilisateurs pour leur donner envie de faire des efforts et de suivre ou partager des bonnes pratiques, notamment grâce à la data visualisation et la gamification
ES : Et quels sont les objectifs d’ENGIE ?
FM : Ce hackathon est porteur de multiples objectifs chez ENGIE. C’est avant tout un moment de cristallisation des efforts d’innovation, une occasion de concrétiser de nombreuses idées autour d’un effort commun. C’est aussi :
- Un événement qui permet de communiquer vers le grand public autour de l’innovation et du développement durable.
- C’est aussi un moyen d’enrichir le dialogue avec nos clients Collectivités (ici le Grand Nancy), en les associant directement dans la création d’offres et de services. Ils seront aux premières loges pour apprécier voire tester les idées !
- Nous comptons également sur les gagnants (et les autres !) pour permettre des collaborations fructueuses avec ENGIE, en France et à l’international. Nous nous projetons au-delà du hackathon afin qu’ENGIE puisse jouer son rôle d’accélérateur de l’innovation en accompagnant ces idées dans leur commercialisation.
- C’est aussi l’occasion pour ENGIE de jouer en équipe en intégrant les équipes locales d’ENGIE mais aussi la branche Cofely Services.
ES : D’autres partenaires sont présents, qui sont-ils et quels sont leurs rôles et leurs objectifs ?
- le Grand Nancy : c’est une opportunité pour cette collectivité de se positionner au niveau national sur l’utilisation du numérique, de dynamiser le tissu local économique et d’inciter à l’innovation localement. C’est aussi un moyen de s’inscrire dans la démarche COP21 d’une meilleure gestion de l’énergie. La démarche est d’ailleurs soutenue par l’ADEME également.
- Nancy numérique : ce cluster local est dans son rôle de support aux efforts d’innovation, avec le label French Tech de LorNTech également. Nous enrichissons d’ailleurs le hackathon avec un atelier-conférence autour de l’innovation le vendredi après-midi, à destination des acteurs locaux (étudiants/entreprises locales).
- BeMyApp : nous nous appuyons sur eux pour tout ce qui est lié à l’animation, le sourcing de candidats et la production de l’événement.
Nous essayons également de mobiliser toutes les forces locales, et notamment les étudiants de l’Université de Lorraine, qui représente de nombreuses écoles et universités de la région.
ES : Et concrètement, comment ça se passe, qu’est ce qu’il y a à gagner ?
FM : L’événement a lieu du 6 au 8 novembre au Paddock, lieu totem de la French Tech à Nancy qui vient d’ouvrir ses portes. Le terrain de jeu, c’est aussi de nombreuses sources de données autour de l’énergie, des outils de développement, des mentors spécialisés et du matériel (objets connectés).
- On commence par des pitchs d’idées le vendredi 6 novembre au soir, ce qui permet de former des équipes.
- Tout de suite après, les équipes se lancent et développent jusqu’au dimanche matin. Elles sont accompagnées par des mentors et les journées sont rythmées par des mini-challenges. L’idée est que tout se passe sur place dans une ambiance studieuse, compétitive, mais fun !
- Le dimanche midi, les équipes préparent leur présentation finale, avec des pitchs à blanc, avant de passer devant le jury en fin d’après midi. Le « prize pool » se décompose ainsi : 5 000€ avec 3 mois d’incubation pour le 1er, 3 000€ pour le 2ème et 2 000€ pour le 3ème.
ENGIE attend une soixantaine de participants, entre porteurs d’idées, développeurs et designers, pour constituer entre 10 et 20 équipes qui défendront autant de projets.
Pour s’inscrire et participer, c’est ici :
ES : Et à ton avis, que viennent chercher les candidats sur un tel événement ?
FM : C’est l’opportunité d’un contact direct avec des clients et des utilisateurs. Des contacts à faire fructifier pour concevoir LA bonne idée et la faire vivre au delà de ces intenses 48 heures. Ce hackathon, c’est un moment privilégié où est réuni un triptyque qui peut être très efficace : un client test qui a des besoins, une équipe qui a des idées et qui peut produire rapidement et un accélérateur qui connaît bien le marché.
ES : Dernière question, quels sont les points clés d’un hackathon réussi ?
FM : Il faut se donner le temps de créer un vrai partenariat entre les multiples acteurs, afin d’aligner les objectifs et de créer un langage commun, tout en ayant un seul pilote. Il faut généralement entre 6 et 9 mois, de l’idée à l’événement.
Le thème est également clé. C’est lui qui va faire que les créateurs viennent ou non et que les créations produites fassent sens ou non pour les organisateurs. En lien avec le thème, le terrain de jeu qu’il définit doit être le plus riche et réaliste possible, c’est à dire des données, des experts et des solutions techniques logicielles ou matérielles.
Enfin, préparer l’après hackathon est également important si l’on ne veut pas limiter l’évènement à de la communication. Il faut être en mesure de suivre les projets les plus intéressants et de les accompagner au moment opportun.
Suite aux précédents hackathons organisés par le groupe (autour de la smart energy pour les particuliers, autour des drones pour des besoins industriels ou en interne pour développer l’usage d’outils), ENGIE est résolument engagé sur ce format d’open innovation.