Vous avez prévu de faire un tour au VivaTech cette année ? Vous vous demandez quelles startups rencontrer parmi les 5 000 présentes sur le salon ? Les portes du salon ont ouvert depuis quelques minutes, voici quelques propositions d’un parcours de découverte du monde de l’énergie en 2050…
A quoi ressemblera le monde en 2050 ?
Une chose est sûre… c’est que l’avenir est très incertain et qu’il sera très différent d’aujourd’hui. Le monde actuel est VUCA comme disent les anglo-saxons : volatile, incertain, complexe et ambigu. Le salon Viva Technology est une formidable opportunité de nous projeter dans le champ des possibles, avec une sélection de startups prometteuses, dont les technologies actuellement à l’étape de prototypes et démonstrateurs pourraient bien être déployées mondialement dans quelques années.
Tour d’horizon : la révolution de l’énergie est en marche…
Le secteur de l’énergie est à l’aube d’une révolution, caractérisée par un double mouvement : la transition énergétique et la transformation digitale. Les grands énergéticiens l’ont bien compris et se mettent en marche, à l’image du groupe ENGIE engagé dans une transformation profonde par Isabelle Kocher.
Imaginons un instant la situation en 2050, en nous inspirant parfois de quelques startups hébergées sur le stand d’ENGIE…
1) L’énergie est renouvelable et produite localement, au sein des territoires et au plus près des lieux de consommation.
Les technologies permettent d’exploiter au maximum l’ensemble des gisements de potentiel renouvelable : après l’éolien terrestre et l’éolien en mer, des milliers d’éoliennes aériennes captent le vent là où il est plus fort et plus stable, à 1000 mètres du sol (KiteMill).
Les bâtiments, les voitures et même les individus produisent de l’énergie : les films solaires organiques sont présents sur les vitres et façades des bâtiments, sur les carrosseries des voitures et camions, ainsi que sur les vêtements (HeliaTek).
2) Les énergies renouvelables, par nature intermittentes, sont stockées par différents moyens pour un usage ultérieur et un meilleur équilibrage offre/demande
Nous connaissons tous les solutions de batteries individuelles qui émergent au sein de la smart home, comme le fameux PowerWall de Tesla. Couplées à des panneaux solaires en toiture, les batteries permettent en 2050 un pilotage temps réel des flux d’énergie à l’échelle de la maison et choisiront le meilleur compromis à un instant donné entre consommer l’électricité, la vendre sur le réseau, charger sa voiture électrique ou bien stocker l’électricité dans la batterie. L’auto-consommation est fortement développée, sans aller vers l’autarcie généralisée.
Les solutions de stockage à l’échelle d’un bâtiment ou d’un quartier sont fortement développées et diversifiées. Des systèmes comme l’électrolyseur réversible permettent des bâtiments véritablement à énergie positive, autonomes en énergie (Sylfen).
Des micro-STEP solaires adaptent le principe des STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage) pour l’intégrer en ville en tirant parti du foncier existant (stades, parking…) ou dans des villages.
3) L’usage a remplacé la propriété, l’économie collaborative est en vogue
Les citoyens se rassemblent en communautés et collaborent dans différentes dimensions. De nombreuses coopératives de production d’énergies renouvelables ont été créées (solaire, éolien, géothermie…), à l’échelle de copropriétés ou de villes entières ; elles sont la propriété des citoyens avec parfois l’investissement des collectivités locales.
Dans certains quartiers, les citoyens ont opté pour un échange peer-to-peer de l’énergie basé sur la blockchain, à l’image du projet précuseur Brooklyn Micro Grid lancé en 2016 à New York.
4) L’hydrogène s’est imposé comme un game changer
Dans les régions les plus ensoleillées du monde comme au Chili, les centrales solaires produisent massivement de l’électricité verte. Le surplus non consommé localement est transformé en hydrogène vert par électrolyse de l’eau, liquéfié et transporté vers d’autres régions et pays du monde en déficit d’énergie primaire.
Mais 2050 c’est encore loin !
Heureusement, de nombreuses innovations sont prêts à déployer dès maintenant. En attendant le déploiement massif des compteurs Linky, les particuliers peuvent par exemple utiliser le disjoncteur connecté pour mieux connaitre et piloter leur consommation énergétique.
Quand aux gestionnaires d’immeubles, les capteurs IoT et la modélisation 3D leur donnent des outils tels que le BIM d’exploitation pour optimiser en temps réel l’exploitation des bâtiments (Stereograph).
Enfin, en attendant la voiture autonome et collective, l’autopartage va continuer à se développer fortement notamment sur les trajets domicile-travail où 80% des voitures sont conduites par des personnes seules. Des dispositifs intelligents apprennent tous seuls les habitudes de parcours du conducteur (trajet & horaire) et le mettent en relation de façon dynamique avec les usagers intéressés (Badjoto).
Et vous, qu’en pensez vous ?
Le formidable potentiel des objets connectés et de l’intelligence artificielle permet de concevoir de nombreuses histoires et chemins à emprunter dans cette révolution de l’énergie. Et vous, quelle histoire racontez-vous ?