En plein débat sur la transition énergétique, Ipsos a réalisé pour le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) une enquête auprès de nos concitoyens. Quelle connaissance ont-ils de ces énergies ? En ont-ils une bonne image ? Sont-ils favorables à leur développement ? Que pensent-ils de l’action gouvernementale en la matière ? Lumière sur les principaux enseignements.
Connaissance des énergies renouvelables
99. C’est le pourcentage de sondés affirmant connaître, au moins vaguement, les énergies renouvelables. Ils ne sont que 52% à savoir précisément de quoi il s’agit.
16. C’est le pourcentage de français connaissant avec précision la biomasse. Ils sont près de trois fois plus à connaître l’hydroélectricité.
78. C’est le pourcentage de français citant spontanément l’éolien comme énergie renouvelable. Ils sont 76% à citer le solaire, mais seulement 22% et 19% à citer, respectivement, la géothermie et la biomasse.
Que peut-on en conclure ?
Connaissance globale mais connaissance déséquilibrée. Les français associent principalement les « énergies renouvelables » à l’énergie solaire ou éolienne, voire à l’énergie hydraulique, mais très peu aux bioénergies ou à la géothermie.
Perception des énergies renouvelables
91. C’est le pourcentage de sondés ayant une bonne image des énergies renouvelables. Dans le détail, on constate une faible différence par type d’énergie : 90% ont une bonne image du solaire, 86% des énergies marines, 85% de la géothermie, 84% des bioénergies, 84% de l’hydroélectricité et 83% de l’éolien.
89. C’est le pourcentage de français jugeant qu’il s’agit d’énergies d’avenir. Plus sceptiques, ils sont seulement 52% à estimer qu’elles auront la capacité, d’ici 40 ans, de fournir de l’électricité à tous les habitants de l’hexagone.
46. C’est le pourcentage de français jugeant qu’elles sont compétitives. Dans le même ordre d’idée, ils sont seulement 50% à penser qu’elles permettent de produire de l’énergie bon marché.
Que peut-on en conclure ?
Les énergies renouvelables jouissent d’une bonne image auprès des français. Ceux-ci sont plutôt optimistes quant à leur développement, et jugent l’impact sur l’environnement et l’homme positif. Ils restent cependant à convaincre en termes de compétitivité et de rentabilité.
Développement des énergies renouvelables
92. C’est le pourcentage de sondés favorables au développement des énergies renouvelables. 84% estiment qu’elles ne se développent pas suffisamment rapidement en France.
68. C’est le pourcentage de français qui estiment que le coût est l’un des principaux obstacles à leur développement. Manque d’esthétisme et complexité de la réglementation sont relégués bien loins derrière, avec respectivement 26% et 19%.
70. C’est le pourcentage de français jugeant la place de la question énergétique dans l’action gouvernementale. Paradoxalement, seul 1 français sur 5 a, pour le moment, entendu parler du débat sur la transition énergétique.
Que peut-on en conclure ?
Au vu du tableau majoritairement positif qu’ont pu dresser les Français à propos des énergies renouvelables, ceux-ci se montrent en toute logique favorables à leur développement dans les années à venir. Pour cela, ils attendent davantage des pouvoirs publics. Le grand débat sur la transition énergétique, qui, à l’heure actuelle, a échappé à la grande majorité d’entre eux apportera certainement un premier élément de réponse.
Méthodologie : Ipsos a réalisé cette enquête pour le Syndicat des Energies Renouvelables du 3 au 10 décembre 2012 (soit juste après le lancement du débat sur la transition énergétique le 29 novembre) par Internet auprès d’un échantillon représentatif de 1000 Français (méthode des quotas, selon le sexe, l’âge, la profession, la catégorie d’agglomération et la région).
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