En février 2013 dernier, le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie publiait un 2nd appel d’offres « éolien en mer ». Focus sur cette initiative visant à faire de la France un leader industriel de la filière de l’éolien offshore.
Bis repetita ou comment capitaliser sur un succès
Ce second appel d’offres (AO) fait suite à celui que le ministère avait lancé le 11 juillet 2011 avec pour objectif « le développement de capacités de production d’électricité par énergie éolienne offshore ».
En s’inscrivant dans le macro objectif, fixé par le Grenelle Environnement, de pouvoir produire 6 000 MW d’éolien en mer et d’énergies marines à horizon 2020, ce 1er AO devait permettre le déploiement d’un demi-milliers d’éoliennes (soit l’équivalent de la consommation annuelle de 2 millions de foyer) répartie sur 5 zones : Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire.
Fort d’un bilan très positif sur ce 1er AO faisant état d’un investissement de 7 milliards d’euros et de la création de 10 000 emplois industriels directs dans ces régions, le Ministère lance donc un second AO pour sécuriser ces emplois créés et se doter de 200 éoliennes en plus (soit une capacité de production de 1000 MW en plus).
Au final, 3,5 milliards d’euros seront à nouveau investis dans la construction et l’exploitation de deux parcs éoliens de production d’électricité implantés au large de la commune du Tréport (Haute-Normandie) et entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier (Pays de la Loire).
Des critères orientés sur la qualité
Un investissement conséquent nécessite une sélection rigoureuse et drastique. Pour ce faire les soumissionnaires seront évalués à l’orée de 3 critères :
- Le prix d’achat de l’électricité proposé (40% de la note)
- La qualité du projet industriel (40% de la note)
- Le respect de l’environnement et la prise en compte des usages existants du domaine maritime (20% de la note)
Un 2nd acte convoité
Si le 1er appel d’offres avait été remporté par la société Éolien Maritime France (EMF) (dont les actionnaires principaux sont EDF Energies Nouvelles et Dong Energy Power, énergéticien danois) se basant sur des éoliennes conçues par Alstom, il se peut que le lauréat change de nom sur ce 2e AO.
En effet, aujourd’hui plusieurs acteurs se positionnent et parmi eux, GDF Suez qui a annoncé fin juillet avoir signé un accord avec EDP Renewables pour répondre conjointement à cet AO. Ces acteurs ont de sérieux arguments à faire valoir puisque à eux deux ils exploitent plus de 36.000 MW d’énergies renouvelables (en particulier, plus de 100 parcs d’éoliennes exploités par GDF Suez et plus de 29 parcs d’éoliennes exploités par EDP Renewables sur le sol français).
La concurrence s’annonce donc rude ! La suite ? Nomination des lauréats prévues en janvier 2014 pour une construction et mise en service progressive entre 2021-2023.
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