Un an après la première conférence environnementale, l’heure est au bilan et au démarrage d’une nouvelle phase dans le projet du gouvernement. La deuxième conférence qui débute ce vendredi 20 septembre est donc très attendue, d’une part parce qu’elle doit être l’occasion de concrétiser les conclusions du débat national sur la transition énergétique et d’autre part parce qu’elle présente un enjeu fort sur l’échiquier politique du fait des récentes tensions entre le gouvernement et Europe Ecologie Les Verts.
Quel bilan peut-on tirer de la première conférence environnementale ?
Fin septembre 2012, se tenait la première conférence environnementale autour de cinq thèmes bien identifiés : transition énergétique, biodiversité, santé environnementale, éco-fiscalité et gouvernance environnementale.
Le débat sur la transition énergétique a bien eu lieu (la remise officielle de sa synthèse est d’ailleurs au programme de la deuxième conférence environnementale) et une grande partie des 84 mesures issues de cette première conférence sont réalisées ou bien engagées. Néanmoins, si le gouvernement a tenu bon sur quelques engagements forts comme le refus de l’exploitation du gaz de Schiste, d’autres chantiers emblématiques peinent à aboutir. C’est le cas du projet de loi sur la transition énergétique qui a été repoussé au printemps 2014 alors qu’il était attendu avant l’été 2013. Citons également mise en place laborieuse de la tarification progressive de l’énergie dont la proposition de loi a été jugée en partie contraire à la constitution par le conseil constitutionnel.
Que peut-on attendre de cette deuxième conférence environnementale ?
À la veille de la deuxième conférence environnementale, le bilan n’est donc ni tout noir, ni tout blanc, ni tout vert. L’enjeu reste toutefois de taille pour le gouvernement dans un contexte de refroidissement des relations avec le groupe Europe Ecologie Les Verts. Celles-ci sont en effet de plus en plus tendues depuis l’éviction du gouvernement de Delphine Batho et le renoncement à certaines mesures phares comme la taxe diesel.
Notons par ailleurs que les cinq thématiques au programme de cette conférence (économie circulaire, emplois et transition écologique, politique de l’eau, biodiversité marine, mer et océans et éducation à l’environnement) ne laissent plus de place pour un débat spécifique sur le mix énergétique. Un ordre du jour qui pourrait laisser penser que le temps des débats sur des dossiers clés comme le nucléaire ou le gaz de schiste est révolu. De quoi laisser la place à une nouvelle phase de concrétisation et de prise de décisions sur l’avenir énergétique français.
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