Les HFC, des gaz qui font l’unanimité… contre eux
Depuis juin 2013, la Chine et les Etats-Unis se sont également ralliés contre lui, au sein d’un groupe de travail visant à les interdire mondialement. Une telle adhésion pourrait paraître surprenante mais s’explique assez simplement : d’une part, les industriels semblent prêts à introduire leurs successeurs, ce qui était un obstacle technique majeur – les nouveaux gaz étant plus instables. Les producteurs comme la Chine ont un intérêt à passer directement à une autre solution de gaz réfrigérant. D’autre part, la suppression de ces gaz permettrait selon le programme des Nations unis pour l’environnement d’infléchir la courbe du réchauffement de 0,5 °c d’ici 2050. Un impact visible à l’heure où l’on a besoin de résultats concrets, autant pour l’opinion publique que pour le climat ! Enfin, cet engagement donne à ces deux pays, et surtout à la Chine, une légitimité sur ces sujets.
Un arrêt de leur utilisation en UE prévu pour 2030
Pour l’Union Européenne donc, l’heure n’est plus à la concertation. Ces supergaz vont progressivement être éliminés de son territoire, suite à un accord trouvé le 17/12, ce qui permettra une réduction de 79% d’ici 2030. Les entreprises productrices se verront attribuer des quotas de vente qui diminueront progressivement jusqu’à 2030. C’est un signal fort et une manière de peser sur les négociations engagées dans le cadre du protocole de Montréal pour aboutir à une interdiction au niveau international. Mais il faudra pour cela d’abord convaincre l’Inde et l’Arabie Saoudite (producteur et consommateur), les deux principaux opposants à leur retrait…
Ce qui laisse encore un peu de travail au Père Noël – et à ses nombreux lutins.
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