Plus de trois ans après avoir inauguré la première « gare verte », en janvier 2011, le gouvernement indien se lance dans un ambitieux programme de transformation écologique de son réseau ferré, lancé le 12 février.
Ce programme de transformation se concentre autour des gares et de leur gestion énergétique, et plus particulièrement vers leur adoption d’un modèle reposant sur les énergies renouvelables. Concrètement, cela se traduira par l’installation d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques dans de nombreuses infrastructures tout autour du réseau ferré indien, à savoir :
– dans 200 gares
– sur les toits de 26 immeubles
– sur près de 2.000 passerelles
Cette initiative est, à la fois, portée par le Ministère du Chemin de Fer et par le Ministère de l’Énergie Nouvelle et Renouvelable, qui contribuent au financement du projet à hauteur de 40%, à travers l’initiative de la Compagnie de Gestion de l’Énergie du Chemin de Fer.
Une politique appliquée à différentes échelles
L’objectif est d’instaurer un véritable « rideau vert » le long des voies ferrées à travers toute l’Inde . Le projet est pour le moment concentré autour de deux gares pilotes Agra (Taj Mahal) et Jaipur. Des initiatives le long le du réseau sont également mises en place comme le fait d’équiper les trains de toilettes vertes et propres, dans un pays où la pollution est omniprésente, ou encore d’initier un réaménagement vert des voies aux contours des gares par des campagnes de plantations.
Initier une logique de gestion durable du chemin de fer en intégrant toutes les parties prenantes
Selon le Ministre du Chemin de Fer, Mallikarjun Kharge, l’objectif de ce programme, en premier lieu via les gares pilotes, est d’insuffler une conscience de RSE aux acteurs locaux notamment par des aides publiques. Mais beaucoup d’Indiens attribuent au projet une préoccupation uniquement esthétique. Ils perçoivent dans le projet une volonté de transformer l’image de certaines gares très touristiques.
Cependant par cette initiative, l’Inde témoigne d’une volonté d’adopter une croissance durable. Croissance reposant à la fois sur le recours à des énergies renouvelables et sur l’adoption d’une gestion plus soucieuse de l’impact écologique de ses activités. Le gouvernement y joue un rôle clé, en faisant naître une conscience écologique dans l’esprit des populations.
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