Nous vous parlions, il y a quelques temps déjà, de l’utilisation de camions de livraison roulant au biométhane chez Carrefour. Toujours inscrit dans cette stratégie de développement durable, le leader européen de la distribution, Carrefour, a été distingué fin janvier 2014 pour son engagement dans l’efficacité énergétique. Carrefour devient alors le premier distributeur français à être certifié ISO 50001 par l’AFNOR.
En quoi constitue cette certification ? Comment Carrefour l’a obtenue ? Quelles en sont les conséquences pour le groupe ?
1 : La norme ISO 50001, késako ?
La certification ISO 50001, appelée aussi « Système de management de l’énergie », a été créée en 2001 pour aider les entreprises à réduire leur consommation d’énergie en optimisant son usage. L’idée étant de réaliser des économies mais aussi de réduire l’empreinte énergétique des entreprises à l’aide d’une politique énergétique dédiée.
Oui, mais comment fait-on concrètement ?
L’entreprise qui souhaite appliquer cette norme doit :
- Établir un diagnostic énergétique initial. Il s’agit d’un état des lieux des consommations d’énergies qui tient compte des équipements et autres installations de l’entreprise.
- Fixer ses propres objectifs. En partant de ce bilan, l’entreprise peut alors identifier les axes d’améliorations et définir ses cibles de consommation énergétiques.
- Définir un plan d’actions. L’entreprise définit alors les moyens qu’elle est prête à engager et les modalités de contrôle des résultats attendus. Il existera notamment un plan de comptage énergétique. Bien sûr la communication et l’implication de la direction et des salariés sont cruciales.
Il est intéressant de noter que la démarche proposée par cette norme s’inscrit dans un système d’amélioration continue : l’entreprise pourra affiner ses objectifs dans le temps.
2 : Carrefour et l’efficacité énergétique
Cette certification est une belle réussite pour l’ensemble du groupe Carrefour (magasins, entrepôts et siège). En effet, depuis 2004 Carrefour a réussi à réduire de plus de 30% la consommation énergétique par m² de ses hypermarchés et de 11% celle de ses supermarchés.
Des résultats qui font sans doute des envieux, mais comment le groupe y est-il parvenu ?
Dès 2004, Carrefour s’est doté d’un outil de Gestion de Technique Centralisée (GTC) qui lui permet notamment de maîtriser les dépenses énergétiques liées au froid, à l’éclairage, à la climatisation, au chauffage, aux fours et aux rôtissoires.
Mais c’est aussi une série d’actions très concrètes qui lui permettent de réduire durablement la consommation d’énergie dans ses magasins :
Encore une fois il ne faut pas négliger l’implication des collaborateurs et de la direction qui sont garants de la réussite et de l’atteinte des objectifs.
Finalement, cette certification par l’AFNOR récompense un engagement de Carrefour amorcé depuis déjà plus de 10 ans. Aussi Carrefour met en œuvre une politique environnementale plutôt poussée comme l’atteste les indicateurs présentés sur son site. Le groupe entend poursuivre ses efforts et s’est même fixé comme objectif de réduire de 30% la consommation énergétique par m² de surface de vente d’ici 2020 (par rapport à 2004) – Carrefour devra donc se concentrer sur les supermarchés « Carrefour Market ».
3 : Quelles conséquences découlent de cette certification ?
En premier lieu, une réduction de la consommation d’énergie se traduit naturellement par des économies. Carrefour dépenserait annuellement près d’un demi-milliard d’euros rien que pour les dépenses énergétiques. Autant dire que l’enjeu est de taille.
Outre les économies réalisées, cette certification montre l’engouement de Carrefour pour les préoccupations environnementales ce qui peut améliorer encore plus l’image de la marque alors même que le groupe demeure le leader du marché en France (20,5%) en mars 2014. Cette certification aurait même une influence sur l’attractivité du groupe en tant qu’employeur.
Notons également que Carrefour en étant certifié par l’ISO 50001 fait plus que répondre aux exigences légales de la loi n°2013-619 du 16 juillet 2013 qui impose aux entreprises de plus de 250 salariés ou réalisant plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ou ayant un bilan de plus de 43 millions de réaliser un audit de leurs usages énergétiques avant décembre 2015.
Carrefour fait aujourd’hui partie des quelques 70 entreprises françaises à être certifiées. Peut-être que son entrée dans ce club restreint pourrait inspirer d’autres ? À titre de comparaison plus de 55% des entreprises allemandes le sont (mars 2013) !
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