VINCI Autoroutes, au travers de sa filiale Cofiroute, prend l’initiative de réduire son empreinte carbone. Le groupe s’attaque à une équation complexe : comment obtenir une source d’énergie propre, amenée à assurer un éclairage autonome et ne nécessitant pas d’intervention sur des chantiers d’autoroutes sur plusieurs Km ?
Une nouvelle source d’énergie sur l’autoroute
C’est en valorisant le courant d’air généré par le passage incessant des automobiles que réside la solution !
Traditionnellement, l’entreprise se servait de groupes électrogènes pour éclairer ses chantiers. En plus d’être bruyants et fortement émetteurs de CO2, car alimentés au diesel, ces groupes nécessitaient une réalimentation en carburant parfois risquée pour les ouvriers.
Mais aujourd’hui, sur l’A71, entre Theillay et Vierzon, où Cofiroute procède à des travaux d’élargissement de la chaussée, de petites éoliennes remplacent les groupes électrogènes et captent silencieusement en bord de route l’énergie aéraulique générée par le déplacement d’air lors du passage des véhicules.
Il a fallu à VERTEOLE, spécialiste de l’autoconsommation énergétique, cinq mois pour mettre au point la solution. L’entreprise a imaginé une remorque multi-énergies transportant un mât d’éclairage LED intégrant deux éoliennes répondant aux exigences de Vinci.
Pour rester automne, ce dispositif innovant associe énergie solaire et aéraulique. Il produit donc de l’électricité grâce à l’énergie solaire en journée et grâce à l’énergie aéraulique de nuit.
L’aéraulique, un potentiel énergétique à explorer
Installée depuis le mois de mars 2014, cette expérimentation prometteuse vise à évaluer le rendement de l’énergie aéraulique avant une probable généralisation à l’ensemble des chantiers de Cofiroute, qui souhaite à terme éclairer tous ses chantiers sans émettre de CO2.
Des projets pilotes comparables ont par ailleurs déjà été menés ailleurs dans le monde par la Florida Turnpike Enterprise aux États-Unis par exemple.
Ce projet d’exploitation des énergies propres générées par le trafic routier, ouvrira peut être à l’aéraulique de nouveaux champs d’applications en démontrant que cette énergie pourrait être une source de production d’électricité intéressante pour alimenter de petits systèmes autonomes.
A-t-on une idée du rendement de cette nouvelle sorte de mini-éoliennes ? La technologie du micro-éolien est en effet plutôt connu pour son inefficacité.